Il était désormais lundi matin. Comme à son habitude, le réveil se mit à sonner, indiquant à Natacha qu’il était l’heure pour elle de se lever. Sa main sortit alors d’en dessous des draps, saisit l’appareil, et arrêta l’horrible son. Quelques instants plus tard, la jeune femme aux cheveux gris-argenté s’étira tout en émettant un léger bâillement. Elle se retourna ensuite vers Michael qui dormait juste à côté d’elle et le toucha délicatement, ce qui le réveilla par la même occasion.
– Hum ! Bonjour toi. Bien dormi ? dit-il.
– Avec tout ce qu’on a fait hier, comment ne pas bien dormir ? répondit-elle.
– Petite coquine.
Les deux tourtereaux commencèrent à s’embrasser, mais voyant que son fiancé commençait à se montrer un peu trop insistant, Natacha l’arrêta doucement. Elle lui dit ensuite qu’elle risquait d’être en retard à son travail s’ils venaient à le faire.
– Juste cinq petites minutes, rétorqua Michael en la suppliant.
– Nous savons tous les deux…que ça fera plus de cinq minutes, dit Natacha entre deux baisers.
La jeune femme se redressa et descendit du lit. Au même moment, cette dernière reçut soudainement une claque sur les fesses.
– Hé ! s’exclama-t-elle.
Lorsqu’elle se retourna, mademoiselle Barnes aperçut le sourire ravageur de son homme et préféra ne rien dire vis-à-vis de ce qu’il venait de faire. Elle continua son chemin vers la salle de bain.
Une vingtaine de minutes plus tard, Orzak descendit à son tour du lit. Après quelques étirements et une petite séance de pompes qui dura dix minutes, il partit retrouver mademoiselle Barnes dans la salle de bain. Là, il la trouva uniquement vêtue d’une serviette. Celle-ci avait déjà fini de se laver et se brossait présentement les dents. Michael s’approcha alors d’elle, la prit dans ses bras, et lui donna de nombreux baisers dans le cou.
– Oh ! Mais t’es tout dégoulinant de sueur, s’exclama-t-elle à son contact.
– Je viens de faire quelques pompes.
La jeune femme le repoussa immédiatement, prétextant qu’à cause de lui, elle serait obligée de retourner sous la douche.
– J’ai une idée. Et si tu appelais à ton boulot pour leur dire que tu ne pourras venir travailler aujourd’hui. J’ai vraiment envie de passer toute la journée au lit avec toi.
Natacha, qui venait tout juste de finir de brosser ses dents, lui répondit que ce n’était pas possible et qu’il le savait très pertinemment.
– Dommage. J’avais vraiment envie de passer toute la journée au lit avec toi.
– Je sais. Mais en attendant, je vais devoir retourner sous la douche pour enlever ta transpiration.
La jeune femme retira la serviette qu’elle portait, dévoilant ainsi son corps à son fiancé. La voyant dans cet état naturel, la libido d’Orzak grimpa en flèche. Dès lors, lorsque Natacha se retrouva sous la douche, celui-ci s’empressa d’enlever les quelques vêtements qu’il avait sur lui avant d’aller la rejoindre.
– Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle lorsqu’elle le vit rentrer sous la douche.
– Je viens juste t’aider à retirer ma transpiration.
Comme précédemment, et ce alors que l’eau chaude s’écoulait le long de leur corps, le jeune homme prit Natacha dans ses bras et lui donna de nombreux baisers dans le cou. Elle le pria alors d’arrêter, spécifiant qu’elle n’avait pas de temps devant elle.
– Juste cinq petites minutes, supplia Michael.
– Non, je ne peux pas. Je dois aller travailler.
Mademoiselle Barnes se retourna lentement, l’embrassa ensuite passionnément, puis le repoussa délicatement. Elle s’excusa auprès de lui, mais ajouta qu’elle lui préparait une petite surprise.
– Une surprise ! Je me demande bien ce que ça peut bien être ? rétorqua Michael.
– Pour ça, il va falloir que tu attendes ce week-end.
Mademoiselle Barnes l’embrassa une dernière fois avant de sortir de la douche. Elle devait vite aller se vêtir si elle ne voulait pas être en retard à son boulot. Elle fonça donc dans la chambre à coucher après s’être complètement essuyée.
Une vingtaine de minutes plus tard, alors que l’horloge de la chambre était sur le point d’indiquer 8h du matin, le jeune couple se croisa de nouveau dans la cuisine. Tandis que mademoiselle Barnes bougeait dans tous les sens à la recherche de quelque chose, Michael vint se faire une tasse de café.
– Qu’est-ce que tu cherches ? demanda-t-il tout en remplissant son mug.
– Mes clés de voiture. J’ai fouillé dans toutes les pièces, mais je les retrouve pas, répondit Natacha.
– T’as regardé dans le frigo ?
– Pourquoi mes clés de voiture se retrouveraient-elles dans le frigo ? rétorqua la jeune femme, septique.
– Vu que tu as fouillé dans toutes les pièces, ça laisse très peu de possibilités, dit-il avant de prendre une gorgée de café.
Natacha laissa échapper un « hum » avant de se diriger vers leur frigidaire. Elle ouvrit la porte de ce dernier et regarda à l’intérieur. Moins de deux secondes plus tard, la jeune femme s’exclama de joie, ayant fini par trouver l’objet qu’elle convoitait tant.
– T’avais raison. Elles sont là, déclara-t-elle.
– Tu vois ! Toujours vérifié dans les endroits les plus improbables.
Natacha referma la porte de frigidaire tout en se demandant comment elles avaient fait pour atterrir à cet endroit. Cependant, elle n’avait pas le temps pour chercher des réponses, le temps jouait contre elle. Elle alla donc embrasser son homme en guise de remerciement, attrapa ses affaires, et fonça vers la porte de sortie.
– À ce soir, bébé ! s’exclama le jeune homme.
– À plus ! dit la demoiselle avant de franchir le pas de la porte.
—–*—–
Natacha Barnes arriva sur son lieu de travail une vingtaine de minutes plus tard. Il s’agissait d’un bâtiment d’une cinquantaine d’étages abritant une des plus grosses boîtes du pays, une institution ayant des actifs dans un bon nombre de secteurs différents, allant de l’immobilier aux nouvelles technologies en passant par l’industrie du cinéma et celle de la mode. Et la personne qui était au contrôle tout ceci n’était nulle autre que le patron de mademoiselle Barnes : Herman Invictus.
La jeune femme se gara dans le parking sous terrain du bâtiment et tomba, quelques secondes plus tard, nez à nez avec Tess Harlock, sa collègue de travail dont elle avait fait mention à sa meilleure amie, Enola. Cette dernière, qui était légèrement plus grande que Natacha, était une blonde à forte poitrine. D’ailleurs, elle ne se privait pas de la mettre en évidence.
– Natacha, bonjour ! Mais qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ? dit-elle au moment où la fiancée de Michael descendit de son véhicule.
– Bonjour, Tess. J’ai voulu tester quelque chose de nouveau, répondit mademoiselle Barnes avec un sourire qui n’en était pas un.
– Ça te va vraiment très bien.
– Merci beaucoup.
Natacha se demandait pourquoi il avait fallu qu’elle tombe sur elle, la personne qu’elle détestait le plus en ce moment, dès son arrivée au travail. Tout ce qu’elle avait envie de faire à cet instant précis était de lui coller son poing en plein visage, lui verser ensuite le café qu’elle tenait en moi dans sa face, et de lui arracher ses faux airs de modestie.
– En tout cas, nous ferions mieux d’y aller. Monsieur Invictus doit nous attendre, déclara la blonde.
– Oui, allons-y ! s’exclama Natacha.
Cette dernière attrapa vite fait le reste de ses affaires et verrouilla sa voiture. Les deux femmes se dirigèrent par la suite vers les cages d’ascenseur, cette désagréable rencontre ayant renforcé le désir de mademoiselle Barnes de demander une promotion.
Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent au 52e étage du bâtiment et que les deux femmes en sortirent, le regard de la plupart de leurs collègues se tourna immédiatement vers elles. Pour Natacha, cela était majoritairement dû à la nouvelle couleur de cheveux que la jeune femme arborait. Bien qu’elle s’attendit ce genre de réactions, la demoiselle fit semblant de ne pas y prêter attention. Du côté de Tess, les regards de la plupart des hommes étaient posés sur elle à cause de son immense poitrine qui était mise en valeur avec la veste et la chemise sur mesure qu’elle portait. La jeune femme en était très fière et ne pouvait alors pas s’empêcher d’afficher un sourire et de saluer aimablement toute personne qui s’adressait à elle sur son chemin vers son poste de travail.
Les bureaux des deux jeunes femmes se trouvaient justes devant la porte de celui de leur employeur, dans une pièce précédant la sienne, et se faisaient face. Celui de Natacha se situait du côté gauche tandis que celui de Tess était du côté droit. Mademoiselle Barnes déposa son sac à main et les dossiers qu’elle tenait dans les bras sur la table. Elle s’assit par la suite et alluma son ordinateur. Pendant ce temps, sa collègue blonde apporta le café qu’elle tenait en main à monsieur Invictus.
Tess cogna trois fois à la porte avant d’entrer dans le bureau de son patron. Ce dernier était très vaste avec une baie vitrée qui donnait sur une somptueuse vue la ville de San Francisco. Il y avait également une bibliothèque garnie de nombreux ouvrages très variés. Un homme très soigné se tenait debout en face de l’une des fenêtres du bureau. Celui-ci portait un costume trois-pièces noir très luxueux, était svelte, et arborait un début de cheveux gris dans son duvet foetal.
– Bonjour, monsieur Invictus, dit Tess après être entrée dans le bureau.
L’homme se retourna et fit face à l’une de ses secrétaires. Il esquissa ensuite un léger sourire comme signe d’affection pour cette femme.
– Bonjour, mademoiselle Harlock. Comment allez-vous en ce début de journée ? demanda-t-il.
– Je me porte bien, monsieur. Je vous ai apporté votre café comme à votre habitude, répondit la jeune femme.
– Merci beaucoup. Vous pouvez le déposer sur mon bureau.
Mademoiselle Harlock s’exécuta et s’avança vers le bureau de son patron sur lequel elle déposa le gobelet de café quelques instants plus tard. Pendant ce temps, l’homme d’affaires prit place sur son siège. Il attrapa ensuite l’objet en carton avant de prendre une gorgée de café.
– Le café d’Herbal est toujours aussi excellent.
– Je suis ravie que cela vous plaise.
Alors qu’il prenait une seconde gorgée de café, Natacha Barnes cogna à son tour sur la porte du bureau avant de rentrer avec une tablette dans les mains.
– Bonjour, monsieur Invictus. Comment vous portez-vous en cette matinée ? rétorqua-t-elle.
– Bonjour, mademoiselle Barnes. Mon compte bancaire grossit de jour en jour, donc tout va bien dans le meilleur des mondes. Et de votre côté ? Je remarque que vous avez adopté une nouvelle teinte pour votre chevelure, dit monsieur Invictus après avoir délicatement essuyé ses lèvres avec un mouchoir.
– Je ne suis pas aussi fortunée que vous, mais je me porte également bien. Et concernant mes cheveux, j’ai juste voulu essayer quelque chose de nouveau.
– Je vois. Quoi qu’il en soit, cela vous va à ravir, mademoiselle Barnes.
Pendant ce bref échange de courtoisies entre la secrétaire et son patron, Tess qui avait été mise à l’écart ne pouvait pas s’empêcher d’être quelque peu frustrée vis-à-vis de cette situation. L’attention de son patron n’était plus sur elle, mais sur sa collègue de travail. Bien évidemment, cela ne s’afficha absolument pas sur son visage, la jeune femme affichant son sourire habituel.
– Merci beaucoup, répondit Natacha avant de parler de choses un peu plus professionnelles, monsieur ! Concernant votre emploi du temps de la journée, le service marketing demande une extension d’une journée sur le délai de livraison du produit. Que dois-je leur répondre ?
– Dites-leur qu’il en est hors de question. Trois mois leur ont été accordés et pas un jour de plus. S’ils ne sont pas de respecter le délai, alors je me verrai contraint de me débarrasser de quelques employés de ce service. Me suis-je bien fait comprendre ? rétorqua-t-il.
– Oui, monsieur.
Une fois que la jeune femme eut fini de tout noter sur sa tablette, elle fit demi-tour et quitta le bureau de son patron. Sa journée de travail commençait de manière assez forte. Quelques dizaines de secondes plus tard, mademoiselle Harlock sortit également de la pièce après avoir elle aussi reçu ses instructions de la matinée.
—–*—–
La journée de travail des deux femmes avait été très chargée avec tous les ordres qu’elles devaient relayer et les différentes tâches qu’elles devaient accomplir. Alors que le bâtiment se vidait progressivement et que le soleil amorçait petit à petit sa descente, l’heure était presque venue pour les deux secrétaires de rentrer chez elle. Tess fut la première à ranger ses affaires et à se lever de son siège.
– Passe un excellent début de soirée, Natacha, dit-elle.
– Toi aussi, Tess.
Mademoiselle Barnes attendit quelques minutes, du moins assez longtemps pour que sa collègue de travail atteigne le parking, avant de se lever à son tour de son siège et de partir en direction du bureau de monsieur Invictus. Le moment qu’elle avait attendu était enfin venu. Elle était sur le point de faire sa demande de promotion à monsieur Invictus. Et alors qu’elle se tenait debout de sa porte, la jeune femme était nerveuse. Elle ne savait absolument pas comment la prochaine conversation allait se terminer. Cependant, Natacha prit son courage à deux mains de cogner et de rentrer dans le bureau de son patron.
– Mademoiselle Barnes, que faites-vous encore ici ? Je pensais que vous étiez déjà rentrée chez vous ? rétorqua l’homme en la voyant entrer.
– J’étais sur le point de le faire, monsieur, mais il y a un sujet très important auquel j’aimerais m’entretenir avec vous.
Monsieur Invictus invita donc la jeune femme à prendre place, ce qu’elle fit volontiers.
– Alors mademoiselle Barnes, de quoi voulez-vous discuter avec moi ? questionna-t-il.
– Monsieur Invictus, cela fait plus de trois ans que je suis à votre service. Je me suis toujours donnée à 100% dans toutes les tâches que vous m’aviez confiées, sacrifiant même certains de mes week-ends. J’ai toujours montré un comportement exemplaire et je n’ai jamais eu un quelconque retard dans la restitution de mes rapports. Néanmoins, ma collègue, Tess Harlock, qui n’est à votre service que depuis un peu plus de deux ans a déjà reçu de nombreuses promotions. Avec tout le respect que je vous dois, pouvez-vous m’expliquer ce qu’elle a de plus que moi ? Pourquoi tout ceci alors que je suis plus ancienne qu’elle ? déclara la jeune femme.
Natacha Barnes avait le cœur qui battait extrêmement vite alors que Herman Invictus la regardait très sérieusement. Connaissant à peu près la personnalité de la personne qui se tenait en face d’elle, la jeune femme savait que les propos qu’elle venait de tenir pouvaient lui faire perdre son poste. Toutefois, c’était un risque qu’elle était prête à prendre.
Alors que les secondes devenaient de plus en plus insoutenables, l’homme afficha un sourire narquois soudain. Le rythme cardiaque de la jeune femme se calma légèrement, mais elle n’était pas rassurée pour autant.
– Mademoiselle Barnes, je vois exactement où vous voulez en venir et je comprends tout à fait votre ressenti…
À ce moment, le cœur de la demoiselle s’apaisa et son stress disparut.
– Néanmoins, une promotion s’accompagne de toutes nouvelles responsabilités. Vous devez alors me montrer que vous avez les épaules assez solides pour les supporter, dit Herman.
– Je les ai, monsieur ! s’exclama brusquement Natacha.
– Ne nous précipitons pas. Afin de me prouver votre valeur, vous allez devoir passer une série de tests. C’est uniquement après l’avoir complétée que je déciderai si oui ou non vous méritez une promotion assortie d’une augmentation de salaire.
Le cœur de Natacha battait d’excitation. Elle était impatiente de rentrer chez elle et d’annoncer la nouvelle à Michael. Il sauterait sûrement de joie lui aussi. Mais en attendant, il y avait cette fameuse série de tests à passer.
– De quel genre d’épreuves s’agit-il, monsieur ? questionna-t-elle juste après.
– Chaque chose en son temps, mademoiselle Barnes. Tout d’abord, êtes-vous mariée ? rétorqua monsieur Invictus.
Natacha ne comprit pas pourquoi son patron lui demandait ce genre de choses. Elle lui répondit cependant et lui dit qu’elle n’était pas mariée, mais fréquentait quelqu’un et qu’ils comptaient s’unir dans quelques mois.
– Je vois. Quittez-le ! dit de nouveau le patron de la jeune femme.
La jeune femme tomba des nues lorsqu’elle entendit la demande d’Herman. Au début, elle se pensa qu’il s’agissait d’une erreur et qu’elle avait très mal comprit ce qu’il venait de lui dire. Ce fut donc pourquoi elle lui demanda poliment de répéter ses propos.
– Mademoiselle Barnes, vous êtes une de mes secrétaires et agissez directement selon les ordres que je vous donne. En tant que tel, j’exige de vous une dévotion totale et votre relation est un frein à cela, déclara monsieur Invictus.
La jeune femme aux cheveux gris-argenté n’en croyait pas ses oreilles. Ce que son employeur venait de lui demander était tout simplement inimaginable pour elle. Il était hors de question pour Natacha de sacrifier sa relation avec Michael pour une promotion. Alors qu’elle s’apprêtait à lui donner une réponse, monsieur Invictus se mit soudainement à rire, ce qui la surprit énormément.
– Pas la peine de faire une tête pareille. Ce n’était qu’une petite farce. Jamais je ne vous demanderai de mettre un terme à votre relation avec votre fiancé, d’autant plus que tout me porte à croire que vous l’aimez énormément.
Natacha était soulagée parce qu’il ne s’agissait que d’une blague, mais était également intriguée parce qu’elle ne s’imaginait pas qu’une personne aussi sérieuse que son patron pouvait faire ce genre de blague.
– Pendant un court instant, vous m’avez fait peur, monsieur.
– Il n’y a pas de quoi avoir peur. Comme je vous l’ai dit, jamais je ne vous forcerai à mettre un terme à votre relation. Toutefois, cela ne signifie pas que je ne vous demanderai pas d’accomplir certaines tâches spécifiques pour moi, reprit l’homme.
– De quel genre de tâches parlons-nous exactement ? questionna Natacha.
À ce moment précis, monsieur Invictus afficha de nouveau un sourire narquois, ce qui n’annonçait rien de bon pour la demoiselle.
– De temps en temps, j’aurai certaines envies à satisfaire. Je compte alors sur vous pour m’aider sur ce plan, si vous voyez où je veux en venir.
Mademoiselle Barnes n’était pas stupide. Elle savait exactement de quoi il s’agissait et il était inconcevable qu’elle s’adonne à ce genre de pratiques.
– Désolée, mais il en est hors de question ! s’exclama Natacha en se levant brusquement, je ne suis pas le genre de femme qui vend son corps. D’ailleurs, votre demande est dégueulasse. Jamais je n’aurais cru ça venant de vous. Vous êtes un porc.
Natacha Barnes prit la direction de la porte sous le regard très observateur de l’homme d’affaires. Cependant, au moment où elle s’apprêtait à saisir la poignée, ce dernier s’adressa à elle.
– Êtes-vous vraiment prête à assumer les conséquences qui s’abattront sur vous lorsque vous franchirez cette porte, mademoiselle Barnes ? dit-il soudainement.
La jeune femme s’arrêta alors et se retourna vers Herman Invictus qui continua de lui parler.
– Je me demande comment tous vos proches réagiraient s’ils venaient à tous perdre leurs emplois par votre faute, poursuivit-il.
– Vous n’oseriez pas ? rétorqua la jeune femme.
– Il n’y a aucun secteur d’activités qui échappe à mon influence. Je peux facilement leur faire perdre leur travail et m’assurer qu’ils n’en retrouvent jamais un. C’est donc à vous de voir, mademoiselle Barnes. Vous pouvez franchir le pas de cette porte et dire adieu à votre emploi et votre petite vie tranquille, ou vous pouvez revenir vous asseoir afin que nous parlions des conditions de votre promotion, lui proposa l’homme d’affaires.
Natacha réfléchit à ce qu’on venait de lui dire. Cela faisait de nombreuses années qu’elle travaillait pour cet homme et savait donc à quel point il avait le bras long. Ses paroles n’étaient donc pas à prendre à la légère. La jeune femme se sentait mal. Elle savait que peu importe le choix qu’elle allait prendre, cela aurait des conséquences désastreuses sur elle. Dès lors, elle décida de ce qui était le mieux pour tout le monde et repartit prendre place sur le siège.
– Vous avez pris la bonne décision.
– Que dois-je faire exactement ? demanda la jeune femme avec beaucoup de réticence.
– Approchez-vous ! lui ordonna-t-il.
La demoiselle se leva ensuite de son siège et vint se placer devant son patron. Ce dernier dirigea ensuite son regard vers son entrejambe, ce qui fit comprendre à Natacha ce qu’il voulait.
– Nous allons commencer par quelque chose de simple. Je suppose que ce n’est pas la première fois que vous faites ce genre de choses. Vous avez sûrement dû acquérir une certaine expérience avec votre fiancé.
Natacha ne répondit pas et se contenta de serrer le poing très fort. Après quelques secondes d’hésitation, la demoiselle finit par s’agenouiller devant son patron. Elle posa ensuite ses mains sur la fermeture-éclair de son pantalon tandis que toute sorte de pensées lui traversaient la tête. Mademoiselle Barnes finit par sortir le sexe d’Herman et, pendant qu’elle faisait des mouvements de va-et-vient avec sa main droite, ses yeux devenaient de plus en plus humides d’autant plus que l’homme devant elle ne cessait de sourire.
Lorsque le sexe de monsieur Invictus devint assez dur, Natacha approcha timidement ses lèvres de la tête. Là, elle ouvrit délicatement sa bouche et l’introduisit à l’intérieur. L’homme prit alors une profonde inspiration et ferma les yeux alors la chaleur de cette femme s’emparait de lui.
Pendant que l’homme d’affaires savourait ce moment, la demoiselle avait envie de vomir et de le mordre. Elle le détestait pour ce qu’il l’obligeait à faire, mais elle se haïssait également parce qu’elle avait fini par céder. Natacha continua de sucer son patron avec beaucoup d’amertume dans le cœur. Des larmes finirent même par couler le long de son visage.
– Oui, c’est ça ! Continue, dit de nouveau Herman Invictus.
L’homme posa sa main sur la tête de Natacha et l’aida dans son travail. La bite de son patron s’enfonça donc un peu plus profondément dans sa bouche. Ce dernier se mit également à faire des mouvements de va-et-vient avec son bassin. Mademoiselle Barnes essaya de ne pas penser à ce qu’elle était en train de faire, mais la tâche s’avérait très difficile. Finalement, après plusieurs minutes de calvaire, l’homme finit par lâcher un gémissement et jouir. La jeune femme aux cheveux gris-argenté sentit alors l’horrible liquide blanchâtre au fond de sa gorge. Ne voulant pas s’étouffer avec, cette dernière fut obligée de l’avaler.
Natacha retira la bite de son patron de sa bouche. Celui-ci attrapa alors un des mouchoirs jetables présents sur sa table et le lui donna.
– Vous voyez, ce n’était pas si terrible que ça, lui dit-il en lui tentant l’objet.
La jeune femme, qui avait le visage livide à ce moment, ne prit pas le mouchoir et resta silencieuse un bon moment.
– Quoi qu’il en soit, à compter d’aujourd’hui, vous satisferez chacune de mes envies sur une période que je déterminerai. Aucune résistance ne sera tolérée et bien évidemment, cet accord entre nous ne devra absolument pas s’ébruiter. Si cela venait à se produire, eh bien, vaut mieux pour vous que cela ne se produise pas. Sur ce, vous pouvez disposer et passez une agréable soirée, mademoiselle Barnes, déclara monsieur Invictus en arborant un grand sourire.
Natacha finit par se relever et marcher silencieuse en direction de la sortie. Sans prononcer le moindre mot, elle attrapa son sac à main et se rendit dans les toilettes pour femmes. Là, toute la frustration, colère, et autres sentiments qu’elle ressentait finirent par sortir sous la forme d’un déluge de larmes.
Elle se mit également à vomir lorsqu’elle repensa à ce qui venait tout juste de se passer. Elle se sentait sale, bafouée, mais surtout, elle avait l’impression d’avoir trahi son fiancé.
Au bout d’une demi-heure, la jeune femme sortit des toilettes et prit la direction du parking où se trouvait son véhicule. Elle monta à l’intérieur et resta un bon moment les yeux braqués sur la route. Natacha frappa soudainement le volant à plusieurs reprises, provoquant par la même occasion un vacarme dans le parking. Après s’être de nouveau calmée, la demoiselle démarra sa voiture et rentra chez elle.
A suivre !!!
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