Herman Invictus referma le dossier qu’il tenait entre les mains et le déposa en face de lui. Il lâcha ensuite un profond soupir avant de regarder à sa montre.
- 22h15 ! dit-il avant de s’affaler dans son fauteuil.
Comme il l’avait si bien dit à son chauffeur personnel, cela lui demanda beaucoup plus de temps que prévu. Après quelques secondes durant lesquelles il se frotta les yeux pour essayer de faire disparaitre sa fatigue, l’homme d’affaires prit une fois de plus son téléphone portable et composa le numéro de Gordon. Ce dernier sonna trois fois avant que son interlocuteur ne décroche finalement.
- Monsieur ! s’exclama l’homme.
- Gordon, dans combien de temps penses-tu être là avec la voiture ? lui demanda-t-il directement.
- Dans quelques minutes, monsieur. Je ne suis pas très loin de votre position, répondit le chauffeur.
- OK ! Dépêche-toi alors, dit-il une dernière fois avant de mettre un terme à la conversation.
L’homme d’affaires s’affala une fois de plus dans son fauteuil. Tandis qu’il avait les yeux rivés vers le plafond, d’agréables souvenirs surgirent dans son esprit. Il s’agissait notamment de ce qu’il avait fait subir à Natacha dans son bureau. Il se remémora plus précisément les évènements du mardi soir quand il força la jeune femme à se déshabiller devant lui tout en se penchant vers l’avant. Il se rappela à quel point il l’avait trouvée très attirante. Ce fut cependant la détresse et le sentiment d’impuissance dans l’expression faciale de mademoiselle Barnes qui l’excita le plus à ce moment et lui donna une plus grande envie de la prendre. C’était quelque chose qu’il adorait, quelque chose dont il aimait se délecter.
Herman Invictus repassa la scène dans sa tête, ce qui provoqua l’apparition d’un sourire narquois sur son visage, ainsi qu’une nouvelle érection. Il se voyait à nouveau derrière une Natacha qui venait tout juste de se redresser, passant sa main sur sa douce peau de couleur ébène, et humant son délicat parfum. Il se remémorait ses larmes, sa pudeur, mais surtout ses magnifiques formes. L’homme d’affaires se mit à imaginer tout ce qu’il allait pouvoir lui faire subir le lendemain, mais surtout durant la journée de samedi qui approchait à grands pas.
Tandis que monsieur Invictus était plongé dans son monde imaginaire, son téléphone portable se mit soudainement à sonner, le ramenant par la même occasion dans la réalité. L’homme sortit son téléphone portable de la poche de sa veste et décrocha.
- Je suis là, monsieur, déclara Gordon.
- J’arrive tout de suite, répondit Herman.
L’homme d’affaires éteignit son ordinateur, se leva de son siège, et sortit de son bureau. Après être sorti de l’ascenseur, il passa devant les mêmes agents de la sécurité qui lui souhaitèrent de passer une excellente soirée.
- Merci beaucoup. Bonne soirée à vous aussi, leur dit-il avant de sortir du bâtiment.
À l’extérieur, Gordon Botle l’attendait. Ce dernier ouvrit la portière arrière du véhicule dès qu’il aperçut son patron. Après que l’homme d’affaires soit monte dans la voiture, le conducteur retourna derrière son volant.
- Monsieur ! s’exclama-t-il, attendant l’ordre de son supérieur.
- À la maison. Nous rentrons, déclara Herman Invictus.
Sans perdre la moindre seconde, Botle démarra et partit en direction de la demeure de son patron.
—–*—–
- Natacha… ! essaya de dire Michael.
Avant que le jeune homme ne puisse poursuivre sa phrase, la demoiselle posa soudainement son doigt sur sa bouche. Les deux se regardèrent durant quelques secondes avant que Natacha n’approche délicatement ses lèvres des siennes. Orzak voulut d’abord la repousser, se disant que ce n’était pas le bon moment pour s’adonner à ce genre de pratique, mais sa libido augmenta très rapidement, ainsi que sa fréquence cardiaque. Les tourtereaux s’embrassaient donc passionnément. La dernière fois que Natacha avait échangé un baiser avec son homme remontait à la semaine dernière, une période qui sembla être une éternité pour elle.
Natacha Barnes poussa soudainement Michael qui s’allongea sur le lit. Cette dernière monta ensuite sur lui avant de l’embrasser de nouveau. Le jeune homme plaça ensuite ses mains sur le dos de la demoiselle, mais celle-ci les saisit pour les placer un peu plus bas. Il n’en fallut pas plus pour déclencher une réaction chez Orzak, une réaction qui ne passa pas inaperçue.
La jeune femme se redressa une fois de plus et commença à retirer le t-shirt qu’elle portait, révélant au passage la brassière qui se trouvait en dessous. Natacha attrapa de nouveau les bras de Michael et plaça ses mains sur sa poitrine.
- Ils sont tous à toi ! Fais-en tout ce que tu veux, lui dit-elle par la suite.
La manière dont la demoiselle venait de parler lui rappeler leurs années universitaires. C’était durant cette période de leur vie de couple que Natacha avait été la plus entreprenante. Sans la moindre surprise, le jeune homme introduisit ses mains sous la brassière de sa fiancée et se mit à malaxer délicatement ses seins. Mademoiselle Barnes apprécia tellement ce tendre traitement qu’elle approcha une fois de plus ses lèvres de celles d’Orzak et l’embrassa avec la plus grande des passions.
Pour la première fois depuis plus de 48h, la jeune femme avait l’impression de vivre une vie normale, une vie dans laquelle elle n’avait aucun souci, une vie où son patron cachait toujours son véritable visage.
Michael commença à en avoir marre d’être gêné par le morceau de tissu qu’elle portait. Le couple se redressa donc, ce qui permit au jeune homme de finalement retirer la brassière de Natacha. Dès qu’elle se retrouva torse nu, il bascula soudainement pour se retrouver au-dessus d’elle. Dans cette obscurité où ses yeux avaient pris le temps de s’habituer, il observait celle qu’il aimait et qu’il désirait. Pendant de nombreuses secondes, le jeune homme se rappela à quel point il était chanceux de l’avoir dans sa vie. Ce fut également le cas pour Natacha qui pouvait littéralement sentir le désir qui habitait le corps de Michael.
Tandis que les deux s’observaient silencieusement, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, Herman Invictus se retrouva à la place de son fiancé. La jeune femme ferma immédiatement les yeux, tentant alors de revenir à la réalité.
- Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda Michael devant la réaction de la demoiselle.
Natacha ouvrit à nouveau les yeux et se rendit compte avec soulagement que son patron avait disparu.
- Non ! Tout va bien, lui répondit-elle en souriant.
La demoiselle plaça ses bras autour du cou de son homme et approcha une fois de plus son visage du sien. Les deux s’embrassèrent à nouveau durant quelques secondes avant que Michael ne dévie pour lui donc de langoureux baisers dans le cou.
Alors que les deux avaient coupé le contact visuel, le sourire de la demoiselle laissa place à une expression faciale plutôt inquiétante. La jeune femme avait été perturbée par ce qu’elle avait vu quelques secondes auparavant. Cela avait réussi à raviver de très mauvais souvenirs, mais surtout à lui couper son envie de sexe. Elle ne pouvait cependant pas tout arrêter de peur que cela n’entraine une autre séance de question-réponse durant laquelle elle serait une fois de plus obligée de mentir. Elle décida donc de poursuivre sa petite affaire avec Michael, même si cela n’allait plus avoir la même saveur.
Lorsque Michael cessa de lui donner des baisers dans le cou et revint pour en échanger un nouveau avec elle, Natacha se débarrassa de sa précédente expression faciale. La jeune femme lui sourit, simulant également une certaine envie dans son regard. Elle passa délicatement une de ses mains dans ses cheveux avant que les deux ne s’embrassent à nouveau.
De nombreuses minutes s’écoulèrent et Michael décida de devenir un peu plus entreprenant dans ce qu’il faisait. Il cessa donc d’embrasser sa fiancée et glissa doucement une de ses mains dans le leggings de Natacha. Tandis qu’il s’adonnait à un jeu de contact dans une zone très chaude et humide, le jeune homme profita de l’occasion pour sucer un des seins de la demoiselle. Bien que cela eut énormément d’effet sur elle, parce que son esprit n’était pas totalement présent, Natacha ne put profiter pleinement de ce moment.
Natacha Barnes et Michael Orzak se trouvaient désormais dans leur forme la plus naturelle. Il ne fallut donc pas très longtemps avant que les deux ne forment qu’une seule et même entité. Tandis que son fiancé était sur elle, la jeune femme passa ses bras et ses jambes autour de ce dernier. Quelques mouvements de va-et-vient plus tard, et elle commença à griffer son dos.
Les tourtereaux partageaient un moment de bonheur et de plaisir intense. Orzak, qui venait tout juste d’arranger la chevelure de sa bien-aimée, la regarda de nouveau avec passion.
- Je t’aime ! lui dit-il juste après.
Natacha voulut rétorquer la même chose, mais elle ne put se permettre de le faire. Il était vrai qu’elle l’aimait sincèrement, mais le lui dire aurait eu un arrière-gout dans sa bouche. La jeune femme se contenta donc d’échanger un nouveau baiser avec lui. Les deux poursuivirent donc ce qu’ils étaient en train de faire.
—–*—–
La voiture dans laquelle se trouvaient Herman Invictus et son chauffeur Gordon arriva devant un immense portail muni de nombreuses caméras de surveillance. Botle baissa sa vitre et entra un code sur l’interphone ; lui aussi équipé d’un dispositif de surveillance ; qui trouvait à côté du véhicule. Quelques secondes plus tard, l’entrée de la concession s’ouvrit. Le chauffeur remonta sa vitre, puis avança la voiture.
Dire que la résidence d’Herman Invictus était immense était loin d’être une exagération. En effet, juste après que leur véhicule ait franchi la barrière, il leur fallut encore une bonne minute avant de finalement atteindre la maison. Les deux hommes passèrent par une longue allée entourée d’un jardin avec des buissons très bien entretenus et jonchée de gardes. En face d’eux s’affichait une dizaine de voitures toutes plus luxueuses les unes par rapport aux autres, toute sauf une. Il s’agissait d’un simple véhicule, un Dodge noir, qui semblait faire tache dans ce paysage marqué par la richesse et l’opulence.
Devant cette collection peu anodine de véhicules de marque se dressaient des palmiers et une immense bâtisse à deux niveaux ressemblant plus à un palace exotique qu’à une maison. Gordon Botle se gara devant la porte d’entrée, puis sortit pour ouvrir la porte à son patron. L’homme d’affaires s’avança en direction de son domicile tandis que son chauffeur partit stationner la voiture aux côtés des autres.
Herman Invictus franchit le pas de la porte et se retrouva dans son gigantesque séjour, un lieu qui l’impressionnait à chaque fois malgré les nombreuses années passées dans ce lieu. L’intérieur de la maison de l’homme d’affaires était quelque chose que l’on ne voyait ni ne côtoyait qu’à de très rares occasions, et encore, cela dépendait de votre statut social. Tout comme pour l’extérieur, le mobilier et les décorations présents étaient d’une si grande qualité que seule une personne possédant dans son compte en banque un montant avec au moins 6 zéros pouvait s’offrir.
- Une journée avec le conseil, je suppose ? rétorqua soudainement une voix féminine quelques instants après qu’il ait ouvert la porte d’entrée.
- En effet ! Aujourd’hui était la réunion mensuelle avec le conseil d’administration, confirma monsieur Invictus en s’avançant vers l’origine de la voix.
Assise dans un des fauteuils, une tasse de thé en main, se tenait une femme vêtue d’une robe de nuit en soie de couleur bleue cyan. Elle avait des cheveux lisses noirs descendant jusqu’aux épaules, des yeux marron clair, des doigts fins, et un visage plutôt jeune malgré les quelques rides qui s’y dessinaient. La femme devant les yeux de l’homme d’affaires n’était nulle autre que Henrietta Invictus, son épouse et la mère de ses trois enfants.
- Comment se portent monsieur Wrightway et les autres ? demanda la conjointe.
- Pour quelqu’un aussi âgé, je suis étonné de le voir aussi en forme. Concernant les autres, ils m’ont également semblé aller pour le mieux. D’ailleurs, Alice et Jennifer te passent le bonjour, répondit Herman.
- Je vois. Tu leur diras donc « bonjour » de ma part la prochaine fois que tu les verras, dit-elle par la suite.
- Je ne manquerai pas de leur transmettre ton message. Sinon, pourquoi n’es-tu pas encore couchée ? Tu sais très bien que veiller trop tard n’est pas bon pour ta…
- Pas la peine de recourir aux flatteries ! Tu sais très bien que cela ne marche plus avec moi depuis fort longtemps, rétorqua soudainement Henrietta Invictus en interrompant son époux.
- Si j’en juge par ton comportement, la journée ne s’est pas bien déroulée, déclara l’homme d’affaires.
Son épouse garda le silence vis-à-vis de ce qu’il venait de dire, ce qui lui fit comprendre qu’il avait vu juste. Au même moment, Gordon Botle qui avait fini de garer la voiture rentra à son tour dans le séjour pour y déposer la clé.
- Bonsoir madame ! s’exclama-t-il en voyant la femme de son patron.
- Bonsoir Gordon. J’espère que monsieur mon époux ne t’a pas trop exploité aujourd’hui ? dit Henrietta.
- Non, madame. Rien de cela, répondit le chauffeur.
- S’il venait à le faire, informez-moi immédiatement, suggéra-t-elle en lançant un regard accusateur à son mari.
- Je n’y manquerai pas, dit le jeune homme.
Bien évidemment, il n’allait pas le faire. Gordon ne savait pas ce qui se passait entre ce couple de multimilliardaires, mais il préférait ne pas s’y mêler. Du moment qu’il était correctement payé, les conflits entre son patron et son épouse ne le concernaient en rien. Botle accrocha donc la clé de la voiture sur le mur à côté des autres clés et récupéra la sienne, celle du Dodge garé à l’extérieur.
- Passez une excellente nuit madame, vous aussi monsieur ! rétorqua le chauffeur avant de prendre la direction de la sortie.
- Toi aussi, Gordon ! s’exclama Henrietta.
Se retrouvant désormais seul, le couple continua leur conversation à l’endroit même où elle s’était arrêtée.
- Henrietta…, déclara-t-il.
- Oh, garde ta salive pour toi ! Ne crois pas que je ne sois pas au courant de tes petites manigances ! Tôt ou tard, tu devras rendre des comptes, dit-elle en se levant de son siège.
Toujours avec sa tasse de thé dans les mains, madame Invictus quitta la pièce, laissant son mari plutôt dubitatif sur ce qu’elle venait de dire.
- Rendre des comptes ! Moi ! Non, chérie ! C’est à moi à qui on rend des comptes et pas l’inverse, rétorqua l’homme d’affaires en rigolant avant de quitter à son tour le séjour.
—–*—–
Le couple Barnes-Orzak était toujours en train de copuler telles des personnes qui n’avaient pas connu les plaisirs de la chair depuis de nombreuses années. Natacha, qui se trouvait désormais sur son homme, le chevauchait comme une cavalière d’une très grande écurie tandis que ce dernier avait ses mains posées sur ses hanches et l’accompagnait dans chacun de ses mouvements. Au bout de quelques secondes, la jeune femme s’abaissa vers lui et l’embrassa passionnément. Les deux échangèrent un très long baiser contenant l’amour qu’ils éprouvaient l’un envers l’autre.
Orzak ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, mais Natacha semblait déchainée depuis de nombreuses minutes, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Sa fiancée lui imposait un rythme effréné, comme s’il s’agissait de la toute dernière fois qu’ils le faisaient tous les deux. Il n’avait cependant pas le temps de réfléchir sur ce qui pouvait causer cela, son esprit étant focalisé sur la tâche qu’il devait accomplir.
Continuant de le chevaucher à une cadence folle, Natacha Barnes se caressait également la poitrine. Le jeune homme, qui ne voulait pas la laisser jouer toute seule avec cette partie de son corps, plaça ses mains derrière son dos avant de se redresser. Il mordilla ensuite son téton avant de sucer son sein. La sensation de douleur combine au pénis qui se trouvait en elle et au fait qu’elle soit avec celle qu’elle aimait excita grandement la demoiselle dont l’intensité des gémissements augmenta.
Le couple continua encore et encore jusqu’à ce que le moment tant attendu arrive. En effet, au bout d’une certaine période, le jeune homme se mit à produire de drôles de sons et à ralentir. Sa respiration s’accéléra également et ses sensations furent accentuées. Natacha sentit alors son homme venir en elle, lui donner tout ce qu’il avait. La demoiselle s’allongea par la suite sur lui, l’embrassa une fois de plus, puis roula sur le côté. Haletante comme son conjoint, la jeune femme avait désormais les yeux rivés vers le plafond.
- C’était…c’était vraiment…intense ! rétorqua Michael en regardant lui aussi vers le haut.
- Hum ! Hum ! murmura la jeune femme.
- Tu…voulais me…tuer…c’est…certain ! En tout cas…c’était…inédit ! dit de nouveau Orzak.
Lorsque le jeune homme tourna son regard en direction de Natacha, cette dernière semblait très exténuée. D’ailleurs, la demoiselle se retourna vers lui, le prit dans ses bras, et ferma les yeux. Michael lui donna un tendre bisou sur le front avant de clore à son tour ses yeux.
A suivre !!!