Natacha Barnes se tenait à genoux devant moi. Complètement dénudée, cette dernière avait les larmes aux yeux et évitait tout contact visuel direct. Assis dans mon siège comme à mon habitude, je me levai et m’approchai d’elle. Je plaçai ensuite délicatement ma main droite au niveau de son menton et redressai son visage, la forçant ainsi à me regarder. Je voulais les voir, voir ces sentiments de détresse, de honte, et d’effroi qui se cachaient au fond de ses yeux, et m’en délecter avant de lui montrer une fois de plus que son insignifiante vie se trouvait entre mes mains, ou plutôt entre mes jambes.
Je retirai ma main de son visage, ouvris lentement la braguette de mon pantalon et lui présentai mon sexe. Mademoiselle Barnes détourna une fois de plus le regard, sachant sûrement ce que je m’apprêtais à faire. Il me fallait donc lui montrer que peu importe ce qu’elle faisait, cela n’aurait aucune incidence sur la suite des évènements. Ce fut donc pour cela que je plaçai mon pénis à quelques millimètres de sa figure, le tapant délicatement sur sa joue de temps en temps.
- Même si vous détournez votre regard à chaque fois, cela n’empêchera pas les évènements de poursuivre leurs cours. Je vais vous prendre, mademoiselle Barnes. Je vais vous prendre comme on ne vous a jamais prise, lui dis-je en arborant un sourire mesquin.
Tandis que je m’apprêtai à faire une fois de plus rentrer mon sexe dans sa bouche, un bruit familier vint m’extirper de mon petit coin de paradis. J’ouvris lentement les yeux pour me retrouver en face d’une image familière. Il me fallut quelques secondes avant de me rendre compte que ce qui se trouvait devant mes yeux n’était nulle autre que le plafond de ma chambre et que le bruit que je ne faisais qu’entendre depuis un moment déjà provenait de mon réveil. Je tendis donc ma main sur le côté et l’arrêtai. J’observai ensuite l’énorme motif en forme de fleur de lotus durant quelques instants. Ses nuances marron et beige me firent penser que Henrietta avait un certain talent pour choisir les bonnes décorations.
En parlant de ma femme, je trouvai ma tête du côté opposé à celui du réveil uniquement pour constater qu’elle dormait encore. À chaque fois que je la voyais aussi calme et paisible, j’en revenais à la trouver aussi charmante que la toute première fois que je l’avais vue, 27 ans plus tôt. L’attirance physique que j’avais éprouvée pour elle à cette époque s’était transformée en de très forts sentiments qui avaient résulté près de deux ans plus tard à la naissance d’Hunt. Je me souvins encore qu’entendre ses premiers pleurs fut l’un des plus beaux jours de ma vie.
- Regarde chéri, il a tes yeux, m’avait-elle dit quelques heures plus tard pendant qu’elle ne nourrissait.
Bien que ce petit homme avait apporté des changements plus ou moins drastiques dans mon quotidien, cela ne nous avait pas empêchés de réitérer l’expérience quatre ans plus tard avec l’arrivée d’Ethan. Les choses s’étaient déroulées sans aucun accroc les années suivantes, accueillant dans notre foyer un troisième petit bout de chou prénommé Marion Ségolène en hommage à ma défunte mère qui nous avait quittés trois mois auparavant.
Tandis que j’étais perdu dans mes pensées, Henrietta ouvrit soudainement les yeux, croisant les siens avec les miens durant quelques instants.
- Qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça ? J’ai quelque chose sur le visage ? me demanda-t-elle assez froidement.
Sa question de cette femme ramena sur terre et me rappela par la même occasion à quel point elle pouvait m’irriter. J’avais parfois envie de me débarrasser d’elle, soit en demandant le divorce, soit en usant de méthodes peu conventionnelles. Malheureusement, je ne pouvais pas le faire, du moins pas pour le moment. Elle avait encore un important rôle à jouer. Je pris donc une profonde inspiration avant de lui répondre.
- Tu penses vraiment que j’en ai quelque chose à faire de ton visage. C’est le tien, pas le mien, lui dis-je.
Sans me faire prier, je me redressai, descendis par la suite du lit, puis pris la direction de la salle de bain. Dans cette pièce qui était presque aussi grande que ma chambre à coucher, je me tins quelques minutes devant le lavabo. Ce dernier, fait dans du marbre blanc, était surplombé par un immense miroir circulaire dans lequel j’admirai mon reflet. Je me regardai sous toutes les coutures et remarquai un début de cheveux blancs. Je m’imaginai alors quelques années plus tard avec mon crâne complètement recouvert d’une chevelure grisâtre ou blanc.
- Ce ne serait pas mal en effet, rétorquai-je par la suite.
Je me demandai pourquoi certaines femmes faisaient toute une histoire à cause de ça tandis que cela pouvait s’avérer beaucoup plus sexy. Dans ma réflexion sur ce sujet, mon esprit se rappela une jeune femme qui arborait cette même couleur de cheveux. Natacha Barnes, une de mes secrétaires personnelles, avait des cheveux gris-argenté. Maintenant que j’y pensais, nous étions jeudi, ce qui signifiait que j’avais un autre rendez-vous avec elle en fin de journée. J’avais très hâte d’y être, de sentir à nouveau son délicat parfum, de gouter à ses larmes de détresse, mais surtout de profiter de tout ce dont son corps avait à m’offrir.
Tandis que je réfléchissais à tout ce que j’allais faire à Natacha Barnes dans mon bureau, mon corps réagit en conséquence et je me retrouvai avec une puissante érection. Je n’étais pas le seul à s’impatienter. Lui aussi souhaitait de nouveau être en elle, faire des va-et-vient non-stop jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Sans que je m’en rende vraiment compte, un sourire machiavélique s’était installé sur mon visage. J’essayai donc de me calmer, trouvant que cette expression ne siée guère à l’image de l’homme que je prétendais être.
Après de nombreuses minutes durant lesquelles je tentais de penser à autre chose qu’au corps de ma secrétaire, je décidai finalement d’aller prendre une douche. Je retirai donc tous mes vêtements que je déposai dans un panier prévu pour accueillir le linge sale. Peu de temps plus tard et me voilà complètement trempé. L’eau froide me fit un bien fou et me permit de me changer les idées. Mon esprit se focalisait enfin sur le travail. Je repensai alors à la conversation que j’avais eue la veille avec Wrightway et les autres. Nous devions à tout prix nous emparer de l’entreprise de ce type. Quel était son nom déjà ?
- Merde ! m’exclamai-je, frustré par l’oublie de cette importante information.
J’inspirai et expirai successivement de nombreuses fois et me concentrai pour me rappeler ce dont j’avais parlé la veille. Progressivement, des bris de souvenirs refirent surface, me permettant de mettre un nom précis sur la société que je cherchais désormais à acquérir.
- Elijah Fujitora, dis-je tout en arborant un sourire narquois.
Je m’empressai de finir avec le nettoyage de mon corps, répétant le nom de cette personne plusieurs fois dans ma tête afin de ne plus l’oublier. Une trentaine de minutes plus tard, je repris la direction de ma chambre à coucher. Là, je retrouvai Henrietta qui était toujours couchée sur notre lit conjugal.
- Tu ne comptes pas te lever aujourd’hui ? lui demandai-je.
- En quoi cela te concerne que je me lève ou pas ? Je fais ce que je veux de mon corps, me dit-elle.
Cette femme avait vraiment le don de m’agacer. Je supposai alors que cela devait être le résultat de plusieurs années de vie de couple marquées par la monotonie de nos journées. Sans en demander plus, je pris la direction de notre penderie. Cette dernière, faisant la moitié de notre chambre à coucher en termes de surface, était remplie de vêtements de marque et de luxueux bijoux. Tout le côté gauche appartenait à madame tandis que le droit m’était réservé exclusivement.
Je sélectionnai d’abord un débardeur blanc et un sous-vêtement de la même couleur que j’enfilai l’un à la suite de l’autre. Je parcourus ensuite les différents ensembles que je possédai et décidai finalement de mettre celui en provenance de chez Armani. Il s’agissait d’une veste et d’un pantalon gris, d’une chemise blanche longue-manche, et d’une paire de chaussures noires et d’une cravate de la même couleur. Tandis que j’enfilai délicatement mes vêtements, j’entendis de l’eau couler dans la pièce d’à côté, signe que madame Invictus avait finalement décidé de se lever du lit.
Une trentaine de minutes plus tard, me voilà correctement vêtu. J’ouvris ensuite une des commodes présentes devant, ce qui dévoila une collection de montres, une de mes passions. Il y en avait pour tous les gouts et toutes les époques. Ma préférence du jour se porta sur une Rolex argentée qui me rappela une certaine personne. Comme cet objet, je pouvais faire d’elle ce que je voulais, l’utiliser à ma guise, la jeter quand je n’en avais plus besoin, et la remplacer par quelque chose de beaucoup plus attractif.
Venant d’enfiler ma magnifique montre autour de mon poignet, je me dirigeai vers un énième tiroir pour la touche finale à savoir une petite touche de parfum. Je me pris d’affection pour Tom Ford que je pulvérisai délicatement sur mon corps. Une fois cela fait, je sortis de la penderie et de la chambre, déposant bien évidemment au passage la serviette que je portais dans le panier à linge sale et récupérant mon portefeuille et mon téléphone portable.
Tandis que je descendais les marches d’escalier, je fus accueilli par une femme d’une soixantaine d’années. Cette dernière possédait des cheveux attachés en chignon et marqués par le temps, des yeux marron clair, et arborait de nombreuses rides sur son visage. Elle portait un uniforme entièrement noir, des gants blancs, et une paire de lunettes pour l’aider à mieux voir.
- Bonjour, monsieur. Avez-vous passé une excellente nuit ? me demanda-t-elle.
- Bonjour Clémentine. La nuit a plutôt été correcte à quelques exceptions près. Et de ton côté ? répondis-je.
- Très calme, me dit-elle par la suite.
Clémentine Bourgon était la gouvernante de mon foyer. D’origine française, cette femme avait la charge de gérer tout ce qui était en relation avec le bon maintien de ma demeure et de ses occupants. Pour ce faire, elle était assistée par une armée de dames de ménages, cuisiniers, et autres employés en tout genre. De plus, elle était également celle qui s’était occupée de mes enfants quand ma femme et moi étions trop débordés pour le faire. Son expérience et son savoir-faire étaient sans égal.
- Maintenant que j’y pense. Je ne t’ai pas vue hier quand je suis rentré. Où étais-tu ? rétorquai-je une fois de plus.
- Madame votre femme m’avait congédié quelques heures avant votre arrivée, répondit-elle.
- Je vois. Bon, qu’avons-nous ce matin ? lui demandai-je juste après.
- Si vous voulez bien me suivre, dit la gouvernante.
Sans me faire prier, je suivis la dame en direction de la salle à manger. Je trouvai cela drôle, le fait d’être guidé dans ma propre maison. Néanmoins, c’était la manière dont Clémentine agissait en présence de ma femme et moi et je respectais cela. Si je ne me trompais pas, c’était ce qu’elle appelait « les règles de savoir-vivre à la française ».
À mesure que nous nous rapprochions de la salle à manger, et plus le doux parfum des plats qui m’attendaient était fort. Lorsque nous arrivâmes dans la pièce, je fus étonné de découvrir des pâtisseries, du moins ce que je crus être des pâtisseries à cet instant.
- Des gâteaux pour le petit-déjeuner ! Comme c’est inhabituel, m’exclamai-je.
- Il ne s’agit en aucun cas de pâtisseries, monsieur, me dit Clémentine par la suite.
- Maintenant que tu le dis. En regardant de plus près, cela semble différent. Qu’est-ce que c’est exactement ? rétorquai-je, curieux de savoir.
- Il s’agit d’une frittata aux légumes, monsieur, déclara la gouvernante tout en m’invitant à prendre place.
Alors que je venais tout juste de m’assoir, Clémentine m’expliqua que ce que j’avais devant les yeux était beaucoup plus proche d’une omelette que d’un gâteau. Je saisis la fourchette qui se trouvait à mes côtés et pris un morceau de ce mets au drôle de nom. Au même moment, ma petite dernière de 16 ans, Marion Ségolène, entra dans la salle à manger et vint s’assoir près de moi. Celle-ci ressemblait énormément à sa mère, à la différence qu’elle était née avec des yeux de couleur violet clair. Je m’étais toujours demandé où elle avait bien pu obtenir cette particularité, venant même à penser que Henrietta s’était adonnée à des activités plus que douteuses derrière mon dos. Cependant, notre médecin nous confirma que Marion était bel et bien le fruit de nos entrailles et que ce genre de phénomènes, bien que rares, pouvait se produire.
- Bonjour papa ! me dit soudainement mon enfant, me sortant par la même occasion de mes songes.
- Salut chérie. Tu as bien dormi ? lui demandai-je.
- Hum ! Hum ! me répondit-elle, sa bouche pleine de nourriture.
Je ne pus m’empêcher de sourire devant cette jeune enfant qui dévorait son petit-déjeuner comme s’il s’agissait du dernier repas de sa vie. Je me mis également à manger, trouvant cette « frittata » plutôt délicieuse. C’était vraiment comme consommer une omelette à la différence que cette dernière ne comportait généralement pas autant de légumes dans sa composition.
- Alors, c’est quoi ton programme d’aujourd’hui ? questionnai-je mon enfant.
Après avoir avalé précipitamment ce qu’elle avait dans sa bouche et bu un peu d’eau pour éviter de s’étouffer, Marion me dit que son professeur avait prévu une sortie éducative dans un musée dont elle avait oublié le nom.
- Tu vas devoir mettre beaucoup plus d’efforts dans tes études si tu veux attendre les sommets que j’ai moi-même atteints, lui conseillai-je.
- Je sais, papa. Tu n’as pas à t’en faire pour ça, me rassura-t-elle.
- Je compte sur toi, Marion. Prouve-leur que tu es bien la fille de ton père, lui dis-je par la suite, sourire aux lèvres.
Tandis que je savourais ce tendre moment père-fille, Henrietta débarqua à son tour dans la salle à manger.
- Bonjour madame ! s’exclama Clémentine qui était revenue de je ne sais où.
- Bonjour maman ! dit à son tour Marion.
- Bonjour vous deux. J’espère que vous vous portez bien aujourd’hui, répondit la maitresse de maison.
Ma femme et moi échangeâmes un regard accusateur avant que cette dernière ne vienne à son tour prendre place. Pendant que ma fille et elle discutaient de divers sujets, je demandai à Clémentine si Gordon était déjà arrivé.
- Cela fait plusieurs minutes déjà qu’il vous attend dans le séjour, répondit la dame d’une soixantaine d’années.
- Je vois. Dis-lui de sortir ce qui se fait de mieux. J’arrive dans quelques minutes, ordonnai-je.
- Bien, monsieur ! dit Clémentine.
La gouvernante quitta par la suite la salle à manger afin de s’acquérir de la mission que je lui avais confiée. Pendant ce temps, je m’empressai de finir mon petit-déjeuner. Quelques minutes et une tasse de café plus tard, mon assiette se retrouva complètement vide. Je me levai ensuite de mon siège, souhaitai à ma fille de passer une excellente journée, jetai un dernier regard à Henrietta, puis quittai la pièce.
À l’extérieur de ma demeure, je trouvai Gordon et la Rolls-Royce devant la porte d’entrée. Mon chauffeur personnel me dit bonjour tout en ouvrant une des portières arrière de la voiture. Je lui retournai ses salutations et montai dans le véhicule.
- Quelle direction prenons-nous, monsieur ? demanda Gordon après être monté à son tour dans la voiture.
- Au bureau. Nous nous rendons au bureau, lui répondis-je.
Sans se faire prier, le jeune homme démarra le moteur et mit le cap sur mon lieu de travail. Durant le trajet, je sortis mon téléphone portable et composai le numéro de Délaïla.
- Hum ! Allo ! rétorqua la demoiselle qui venait visiblement de se réveiller.
- Délaïla ! J’ai une autre tâche pour toi, lui dis-je juste après.
- Hum ! Herman ! Il est quelle heure ? me demanda-t-elle.
- 8 heures ! Ce qui veut dire qu’il est temps pour toi de te mettre au travail. Écoute, en plus de ce que je t’ai demandé hier, je veux que tu me trouves toutes les informations sur Elijah Fujitora, le président-directeur général d’une société nommée Olympus. Je veux que tu me déniches tout ce qu’il y a à savoir sur lui. Me suis-je bien fait comprendre ? déclarai-je.
- Hum ! s’exclama-t-elle.
- Délaïla ! dis-je en haussant légèrement le ton.
- J’ai compris ! rétorqua la demoiselle une fois de plus.
- Bien ! Sur ce, je te laisse.
L’appel venant de se terminer, je remis mon téléphone portable dans ma poche et me concentrai sur toutes les taches que j’avais à accomplir en ce jour, notamment une très particulière.
A suivre !!!