La promotion 33

  • Monsieur, un autre rapport vient d’arriver pour vous, dit la jeune femme.
  • Merci beaucoup. Vous pouvez le déposer sur mon bureau, déclara l’homme d’affaires.

Mademoiselle Harlock s’avança donc vers le poste de travail d’Herman et y déposa le document qu’elle tenait dans la main. Cette dernière retourna ensuite vers la sortie. Tandis que la jeune femme marchait en direction de la porte, monsieur Invictus l’observait avec une grande attention. Il regardait notamment la manière dont ses fesses bougeaient à chacun de ses pas. Cela lui donna bien évidemment quelques petites idées.

  • Mademoiselle Harlock ! s’exclama-t-il soudainement.
  • Oui, monsieur, répondit la jeune femme en se retournant.
  • Passez me voir après le travail, lui dit-il.
  • Bien, monsieur.

Les intentions d’Herman étaient claires comme de l’eau de roche. Parce qu’il ne pouvait pas passer de bons moments avec mademoiselle Barnes du fait qu’il lui avait donné le reste de sa journée, l’homme d’affaires décida brusquement de faire de mademoiselle Harlock sa remplaçante. En plus, du fait qu’il savait déjà que la jeune femme éprouvait certaines choses envers lui, il n’allait visiblement pas se priver de jouer un peu avec elle. Il voulait voir jusqu’où elle pourrait aller.

De son côté, Tess Harlock vit cela comme une excellente opportunité à saisir. Si son patron lui demandait de passer dans son bureau après les heures de travail, cela signifiait tout simplement qu’il devait avoir idée en tête, idée qui semblait faire énormément plaisir à la jeune femme. Ce fut donc avec un léger sourire en coin que mademoiselle Harlock sortit du bureau de monsieur Invictus qui appréhendait déjà la suite des évènements.

Alors qu’il se retrouvait désormais seul dans son bureau, l’homme d’affaires regardait la pile de documents qui se trouvait sur son poste de travail. Décidément, avant de profiter des plaisirs charnels qu’allait lui offrir mademoiselle Harlock, il devait d’abord s’occuper de tous ces documents importants.

—–*—–

Parce qu’il n’avait plus rien à faire, le fiancé de mademoiselle Barnes décida de rentrer un peu plus tôt à la maison. Il voulait également jeter un coup d’œil aux nombreuses photos qu’il avait prises afin de voir lesquelles il allait développer plus tard dans le studio de Jessica. Il avait alors hâte de voir le résultat.

Quelques minutes après être descendu de son bus, alors qu’il marchait tranquillement en direction de son domicile, Michael remarqua la présence du véhicule de Natacha. Cela l’étonna énormément, d’autant plus qu’il n’était pas encore 16h. À cela s’ajouta le fait que sa fiancée ne l’avait pas prévenu qu’elle devait rentrer plus tôt, chose qu’elle avait l’habitude de faire. Il fut donc tout à fait normal que le jeune homme commence à s’inquiéter. Michael s’empressa donc de rentrer chez lui.

  • Natacha ! J’suis rentré, s’exclama-t-il après avoir ouvert la porte d’entrée.

Le jeune homme n’obtint malheureusement aucune réponse de la part de sa fiancée, ce qui eut pour effet d’accentuer le sentiment d’inquiétude qu’il éprouvait à ce moment.

Michael ferma la porte derrière lui et appela une fois de plus sa bien-aimée. Bien que sur l’instant cela semblait être une question stupide, Orzak se demanda si elle était présente dans la maison. Même si sa voiture était garée à l’extérieur, cela ne voulait pas forcément dire que Natacha se trouvait dans la maison. Peut-être était-elle partie faire une balade comme la fois précédente. Le jeune homme essayait de se conforter et se convaincre que tout allait, mais avec tout ce qui s’était produit ces derniers jours, il avait de plus en plus de mal à le croire.

Alors qu’il s’avançait doucement à travers leur séjour, son regard balaya les différentes pièces à la recherche de sa bien-aimée. Aucune trace d’elle. Le jeune homme partit donc en direction de leur chambre à coucher. Au moment où il entra dans la pièce, il aperçut Natacha coucher dans leur lit. Plusieurs choses attirèrent l’attention de Michael à cet instant. Tout d’abord, les affaires de mademoiselle Barnes trainaient à même le sol, ce qui n’était en aucun normal. D’habitude, chaque fois qu’elle rentrait du travail, elle les déposait sur un des meubles dans leur séjour. Ensuite, sa fiancée n’avait pas pris le soin de retirer ni de changer ses vêtements avant de monter sur leur lit. Connaissant parfaitement sa manière d’agir, c’était une chose que Natacha ne faisait jamais. Elle prenait toujours le temps de basculer d’une tenue formelle de travail à une tenue beaucoup plus conviviale une fois à la maison. Mais le plus troublant dans cette histoire venait probablement du fait que la jeune femme était complètement mouillée.

Michael ne savait pas vraiment comment réagir en voyant sa bien-aimée dans cet état. Il était clair que quelque chose s’était produit sur son lieu de travail, mais quoi ? Pour lui, la situation devenait de plus en plus critique. En seulement quelques jours, Natacha était passée d’une femme battante et souriante à une personne sur le point de faire une dépression. Le jeune homme ne pouvait plus rester sans rien faire. Il fallait qu’il agisse, et au plus vite.

Le jeune homme savait ce qui lui restait à faire. Orzak lançait un dernier regard à sa fiancée qui dormait sur son lit, puis sortit de leur chambre à coucher. Il quitta ensuite leur domicile et prit la direction de l’arrêt de bus.

—–*—–

Sur le trajet le menant au travail de Natacha, Michael avait toujours l’image de sa bien-aimée en tête. Il se demandait ce qui avait bien pu se produire sur son lieu de travail pour qu’elle change autant en si peu de temps. Est-ce vraiment une simple question d’augmentation de salaire ? Orzak ne croyait pas qu’il s’agissait uniquement de cela. Il connaissait beaucoup trop bien Natacha. Un simple accroissement de sa charge de travail ne l’aurait sûrement pas mis dans cet état. Natacha était une battante parfois accro à son boulot, mais qui savait également faire la part des choses. S’il voulait connaitre le fin mot de cette histoire, il allait donc devait le demander à la personne responsable de ça, à savoir Herman Invictus.

Une trentaine de minutes et plusieurs bus plus tard, le fiancé de mademoiselle Barnes arriva devant le bâtiment dans lequel la jeune femme travaillait. Bien que ce n’était pas la première fois qu’il mettait les pieds en ces lieux, le jeune homme était toujours aussi intimidé par cet endroit. Cela n’avait strictement rien à voir avec le studio dans lequel il travaillait. Tout était beaucoup plus grand. Alors qu’il observait l’édifice de plusieurs dizaines d’étages, Orzak prit son courage à deux mains et décida d’entrer dans l’immeuble. Son regard était rempli de détermination alors qu’il se dirigeait vers l’accueil.

  • Bonsoir, que puis-je faire pour vous être utile ? questionna un des employés de l’accueil.
  • Bonsoir, j’aimerais rencontrer monsieur Invictus s’il vous plait, répondit Michael.
  • Avez-vous pris rendez-vous ?
  • Non, pas vraiment. Écoutez, ma fiancée, Natacha Barnes, est l’une des secrétaires personnelles d’Herman Invictus. Vous pouvez vérifier. J’aimerais juste lui parler pour clarifier certaines choses, déclara le jeune homme.
  • Désolé, mais sans rendez-vous, je ne peux rien faire pour vous.

Le jeune homme commençait à être frustré par la tournure que prenaient les évènements. Il voulait juste avoir une simple conversation avec le patron de Natacha, mais comme l’homme devant lui venait de lui dire, cela ne pouvait être possible s’il n’avait pas pris un rendez-vous à l’avance. Il aurait bien voulu forcer son chemin jusqu’au bureau de monsieur Invictus, mais après avoir réfléchi aux conséquences qu’un tel acte poserait, le jeune homme décida de ne pas le faire. Cependant, cela n’allait pas empêcher Orzak de rentrer en contact avec l’homme d’affaires. S’il ne pouvait pas le rencontrer à l’intérieur de ce bâtiment, alors il allait tout simplement attendre que l’homme soit à l’extérieur. Michael remercia donc l’employé pour les informations apportées, puis se dirigea vers la sortie.

Michael trouva un lieu où s’assoir non loin de l’édifice. De l’endroit où il se trouvait, il avait une vue claire de l’entrée et pouvait donc voir qui sortait et qui rentrait dans le bâtiment. Avec cela, il aurait de meilleures chances de croiser monsieur Invictus, du moins c’était ce qu’il espérait.

—–*—–

Mademoiselle Harlock avait du mal à se concentrer dans ses taches. En effet, la jeune femme ne faisait que penser à ce qui allait se passer dans le bureau de son patron après les heures de travail. Alors qu’elle imaginait diverses scènes toute plus coquines les unes par rapport aux autres, le corps de Tess ne put s’empêcher de réagir devant son imagination débordante. Sa température corporelle augmenta donc légèrement, ses joues prirent une teinte un peu plus rosâtre, et son entrejambe devint beaucoup plus chaud et humide.

Contrairement à mademoiselle Barnes, Tess Harlock était une personne qui fantasmait énormément sur son patron. Il fallait aussi dire que les deux femmes n’avaient pas ni la même mentalité ni la même vision des choses. Bien que les deux étaient des travailleuses acharnées en ce qui concernait les tâches qui leur étaient confiées, mademoiselle Harlock était le genre de personnes qui n’hésitait pas à utiliser certaines méthodes pour arriver à ses fins.

Assise dans son siège, la jeune femme jeta un coup d’œil à sa montre. Alors que 16 heures pile étaient passées depuis quelques minutes, mademoiselle Harlock ne put s’empêcher de se montrer quelque peu impatiente vis-à-vis du temps qu’il lui restait à attendre. Elle voulait déjà se retrouver dans le bureau de monsieur Invictus et faire tout ce qui lui demanderait. Malheureusement pour elle, l’heure n’était pas encore venue. Il lui fallait donc résister à ses envies pendant encore quelques dizaines de minutes.

A suivre !!!

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