La famille Invictus faisait désormais route vers l’hôpital. Marion, qui était assise au milieu de ses parents, éprouvait des sentiments partagés. Non seulement elle était contente parce qu’elle pouvait sécher tranquillement les cours, mais elle se sentait également coupable vis-à-vis de tout ce qui s’était passé à cause de son accident de voiture. Son père et sa mère avaient dû manquer une demi-journée de travail et il y avait aussi tout le tracas émotionnel qu’elle leur causait. La jeune adolescente s’inquiétait plus pour sa mère qui était plutôt sensible lorsqu’il s’agissait de ses enfants.
Marion se souvint notamment d’une scène qui s’était produite lorsqu’elle n’avait que huit ans. À cette époque, son grand frère, Hunt, était sorti s’amuser avec des amis tandis que son autre grand frère et elle étaient restés à la maison à jouer chacun de leur côté. Quelques heures plus tard, sa mère avait reçu un coup de téléphone lui annonçant que son fils avait été blessé lors d’une altercation. La jeune adolescente se remémora parfaitement l’expression qu’elle avait arborée à ce moment. Il s’agissait de la même qu’elle avait affichée lorsqu’elle était entrée dans la chambre d’hôpital et qu’elle l’avait vue avec diverses contusions.
La jeune adolescente lança un regard coupable à sa mère avant de lui dire qu’elle était profondément désolée.
- Pourquoi t’excuses-tu, mon amour ? demanda Henrietta.
- Tout est ma faute. Si je vous avais tout dit hier, on n’en serait pas là aujourd’hui. Maintenant, vous avez tous les deux été obligés de manquer votre travail.
Les yeux de Marion commençaient à devenir un peu plus humides, signe qu’elle retenait ses larmes.
- Ce n’est en aucun cas de ta faute. Personne n’aurait pu prédire ce qui allait se produire hier.
- Ta mère a raison. Tu n’es en aucun cas responsable de ce qui s’est passé hier. Si tu dois rejeter la faute sur quelqu’un, alors ce serait sur l’homme qui a provoqué cet accident de circulation…, rétorqua soudainement Herman.
Le regard de l’homme d’affaires se froissa légèrement alors qu’il se rappelait sa rencontre avec Daniel Prine, l’individu responsable de l’état dans lequel se trouvait son enfant.
- Maintenant, concernant le travail de ta mère et le mien, tu n’as pas à t’inquiéter pour ça. Ta santé passe et passera toujours au premier plan. Notre rôle est de veiller sur tes frères et toi avant tout, poursuivit-il en caressant la tête de sa fille.
Malgré le réconfort de ses parents, le sentiment de culpabilité qui habitait Marion était toujours présent. Elle se dit alors que celui-ci partirait avec le temps, du moins elle l’espérait.
Après une vingtaine de minutes de route, le docteur Higgins et la famille Invictus et leur escorte arrivèrent devant l’hôpital Saint-Georges, un des meilleurs centres hospitaliers au monde. Gordon déposa Herman, sa fille, et sa fille devant l’entrée du bâtiment avant d’aller se garer dans le parking. Pendant ce temps, ils furent rejoints par leurs gardes du corps et l’ami de l’homme d’affaires qui les guida immédiatement à l’intérieur.
Arrivé à l’étage dans lequel l’examen devait se dérouler, le vieil homme interpela une de ses assistantes et lui demanda si la salle dont il avait besoin avait été préparée.
- Oui, monsieur.
- Bien. Préparez-moi également une salle de radiologie pour cette patiente, ordonna-t-il.
- Bien monsieur.
La jeune femme se dépêcha de faire ce qu’on venait de lui demander tandis que Herman s’étonnait de la soudaine action de son ami.
- Tu comptes lui faire passer un scan ? questionna soudainement madame Invictus.
- Oui. C’est juste pour revérifier que rien de grave ne se soit produit durant l’accident. Il arrive parfois que certains médecins interprètent mal les résultats d’une radio ou que leur matériel soit légèrement défectueux. Mais ne t’inquiète pas, Henrietta. Ici, nous avons le meilleur matériel et les meilleurs professionnels de la santé au monde.
En donnant sa réponse, le vieil homme ne put s’empêcher de regarder de temps en temps la fille de son ami, ce qui mit Marion Ségolène très mal à l’aise.
- Est-ce que je peux te parler en privé un moment ? rétorqua brusquement Herman.
- Oui, bien évidemment.
Les deux hommes s’éloignèrent de madame Invictus et de son enfant et s’isolèrent dans une pièce située non loin. Alors qu’il venait tout juste de refermer la porte derrière lui, Karl fut surpris de voir que son ami avait désormais les bras croisés et arborait un regard très sérieux.
- Karl, peux-tu m’expliquer tout ce que cela signifie ? demanda-t-il.
- C’est comme je te l’ai dit. C’est juste pour vérifier si les radios ont été correctement faites. Rien de plus.
- Dois-je te rappeler les règles que toi, les autres, et moi nous sommes fixés ? dit Herman sur un ton très menaçant.
- Non ! Non ! Comment pourrai-je l’oublier ?
- Dans ce cas, je n’ai pas non plus besoin de te rappeler ce qui t’arriverait si tu venais à enfreindre l’une d’elles.
- J’en suis parfaitement conscient.
- Bien. C’est tout ce que j’avais à te dire.
L’homme d’affaires quitta ensuite la pièce, laissant Karl méditer sur ce qui venait de se produire. Il était clair que Herman venait de le mettre en garde vis-à-vis de son comportement envers Marion et qu’il l’avait également à l’œil. Cela frustra énormément Higgins, d’autant plus qu’il n’avait rien fait de mal. Tout ce qu’il voulait c’était de vérifier que Marion allait bien.
Pendant ce temps, madame Henrietta demanda à son époux ce qui se passait. Il lui répondit alors qu’il ne se passait rien de grave, qu’il voulait juste clarifier certaines choses avec Karl.
- De quelles choses s’agit-il ?
- Rien de très important. Quoi qu’il en soit, Marion devrait se préparer pour passer son scan.
Henrietta savait que son mari lui cachait quelque chose. Il n’aurait jamais agi de la sorte avec Karl si ce dont ils devaient parler n’était pas important. Pourquoi refusait-il d’en parler ? Est-ce qu’il s’agissait de quelque chose en rapport avec son bébé ? Cela devait forcément être le cas. Cela concernait-il son état de santé ? Madame Invictus se posait énormément de questions. Néanmoins, elle se concentra d’abord sur son enfant qui nécessitait désormais toute son attention.
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Une toute nouvelle séance photo venait de prendre fin. Alors que mademoiselle Degrâce regagnait sa loge afin de changer de tenue, Jessica, la propriétaire du studio, vint prendre des nouvelles de Michael.
- Alors, comment ça se passe ? demanda-t-elle alors qu’il regardait tous les clichés qu’il avait pris sur son appareil.
- Hormis son garde du corps qui me fusille constamment du regard, tout se déroule sans accroc. J’ai pris de magnifiques photos d’elle que je suis impatient de développer.
- Je vois. C’est bien que tu prennes du plaisir en travaillant avec elle. C’est le plus important. En tout cas, je passais juste pour vérifier comment les choses allaient ici. On reparle plus tard.
Alors que la jeune patronne s’éloignait de son employé, celui-ci l’appela soudainement, ce qui l’obligea à s’arrêter.
- Jessica ! Écoute, pour la manière dont je me suis adressé à toi tout à l’heure, je suis sincèrement désolé. Je n’étais pas vraiment dans mon état normal.
- Tu n’as pas à t’excuser pour ça. On connait tous des hauts et des bas. Le plus important est que tu saches que je suis là pour toi, si jamais tu as envie d’en parler.
- Pour être franc, ça ne va pas en ce moment, mais vraiment pas.
Michael lui raconta alors tout ce qui s’était produit la journée précédente, de la découverte de Natacha complètement trempée sur leur lit à sa petite altercation avec son patron, sans oublier leur dispute quelques heures plus tard. Malheureusement, avant que Jessica Plano puisse donner sa réponse, mademoiselle Degrâce revint sur scènes.
- On en reparlera durant la pause de midi. Pour l’instant, tu as du travail à faire, dit la jeune femme.
Le fiancé de mademoiselle Barnes retourna donc auprès de la personne qu’il devait exclusivement photographier tandis que sa patronne était quelque peu sceptique vis-à-vis de l’histoire qu’il venait de lui raconter. D’une part, elle comprenait la réaction de Natacha, sa promotion étant en jeu à ce moment, mais d’autre part, elle trouvait que la réaction de cette dernière avait été beaucoup trop exagérée. En tant que femme, quelque chose lui disait que cette affaire n’était pas aussi simple qu’il n’y paraissait. Cependant, il se pouvait qu’elle ait complètement tort, et préférait garder ses spéculations pour elle-même, ne voulant pas mettre de l’huile sur le feu. Jessica retourna donc vaquer à ses diverses occupations, attendant la pause de midi afin de reparler avec Michael.
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La fille d’Henrietta et Herman Invictus se trouvait dans la salle d’examen en vue de passer son IRM. Tous les vêtements, objets métalliques, et appareils électroniques qu’elle avait sur elle avant d’arriver dans l’établissement hospitalier lui avaient été retirés et avaient été remplacés par une simple chemise d’hôpital de couleur blanche. La jeune adolescente était quelque peu gênée de porter cet habit qui avait du mal à couvrir correctement son corps ; dévoilant une partie du seul vêtement qu’elle avait été autorisée de garder : sa petite-culotte ; d’autant plus que la femme à ses côtés n’était pas la seule personne présente. En effet, derrière la seule vitre de la pièce, qui donnait sur une autre salle, se trouvaient un radiologue et le docteur Higgins qui supervisait toute l’opération.
C’était majoritairement la présence de cet homme qui mettait Marion très mal à l’aise. Parce que ses parents n’avaient pas le droit d’être présents durant cette opération, elle avait l’impression que la manière dont il la regardait avait empiré, ce qui avait accentué le sentiment de gêne de mademoiselle Invictus.
Marion s’approcha de l’énorme appareil magnifique et de la personne qui devait l’aider à s’y installer. Cette dernière la rassura tout d’abord en lui disant qu’elle n’avait rien à craindre et que ce n’était pas douloureux. Elle invita ensuite mademoiselle Invictus à prendre place sur le lit d’examen de la machine et lui demanda expressément de ne pas bouger pendant toute la durée de l’opération. Ségolène secoua la tête en guise de réponse positive avant que l’employée de l’hôpital procède à l’installation du lit dans le tunnel de l’IRM.
Une fois la patiente confortablement installée, la jeune femme qui l’accompagnait sortit de la pièce. Immédiatement après, un bruit sourd se fit entendre, ce qui signifiait que l’opération venait de commencer.
Tandis que des images de l’IRM de Marion s’affichaient progressivement sur les écrans d’ordinateur, Karl, qui était censé superviser tout ceci, avait la tête ailleurs. Son esprit était en effet focalisé sur la récente discussion qu’il avait eue avec le père de sa patiente. Il se demandait notamment comment son ami avait bien pu penser qu’il avait des vues sur sa fille. Tout ce qu’il avait fait était d’admirer sa patiente. Il était vraiment que Marion était le portrait craché de sa mère, donc qu’elle était aussi belle que Henrietta, mais cela s’arrêtait là. Il n’avait aucune intention d’entretenir une quelconque relation avec elle…
Alors que cette pensée venait de lui traverser la tête, l’homme de 62 ans commença à imaginer ce à quoi pourrait ressembler une relation entre Marion Ségolène et lui. Comme il venait de le dire lui-même, elle ressemblait énormément à Henrietta. De ce fait, sortir avec elle était un peu comme s’il sortait avec Henrietta elle-même et cette pensée ne laissait pas Karl indifférent. Alors que l’esprit du médecin commençait à divaguer, il se souvint brusquement des paroles qu’avait prononcées son ami durant leur conversation. Les règles que Herman Invictus, David Linch, lui, et beaucoup d’autres avaient juré de respecter. De ce fait, Higgins, en fantasmant sur le fait de sortir avec la fille Invictus était conscient que, s’il voulait faire de ce fantasme une réalité, il allait devoir enfreindre un de leur code de conduite. L’homme se ravisa donc, ne voulant pas subir les conséquences qu’une telle action pourrait provoquer.
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Tandis que leur fille se trouvait dans la salle d’opération, Herman et sa femme attendaient à l’extérieur en compagnie de leurs gardes du corps. Bien qu’il s’agît d’un simple examen de routine afin de vérifier qu’aucune erreur n’avait été commise durant le précédent, Henrietta ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiète pour son enfant. Elle craignait notamment que les médecins découvrent quelque chose, une chose qui pourrait mettre en péril la vie de sa précieuse fille.
Henrietta savait que si elle continuait d’avoir de telles pensées, cela finirait par la rendre folle. Cependant, c’était plus fort qu’elle. Herman, qui se trouvait à ses côtés, remarqua que sa femme avait l’air très inquiète, beaucoup plus que lorsqu’ils étaient chez eux. Il lui dit alors qu’elle n’avait pas à s’inquiéter de la sorte et que s’ils découvraient quelque chose durant ces examens, Karl s’en occuperait.
- C’est un très bon médecin. Tu peux compter sur lui pour bien prendre soin de la santé de notre fille, ajouta-t-il.
Devant les paroles réconfortantes de son mari, madame Invictus ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire. Il avait raison. S’il y avait une personne à même de découvrir si Marion allait bien ou pas, ce n’était nulle autre que Karl Higgins. Ce fut également à ce moment que Henrietta se souvint que Herman et Karl avaient discuté en privé quelques minutes avant le début de l’opération de son enfant. Elle lui avait alors demandé de quoi il en retournait et celui-ci lui avait dit qu’il n’y avait rien de grave. Bien évidemment, elle savait qu’il lui mentait. Herman n’aurait jamais agi de la sorte s’il n’y avait rien de grave.
- Herman, dis-moi, de quoi Karl et toi avez discuté quand vous vous êtes mis à l’écart ? Est-ce que cela a quelque chose à avoir avec l’état de santé de Marion ? Peu importe de quoi il s’agit, tu peux me le dire.
Face aux questions de sa femme, l’homme d’affaires resta silencieux quelques instants. Il finit cependant par lui répondre que ce dont Karl et lui avaient discuté ne concernait en rien l’état de santé de Marion.
- Alors, pourquoi vous êtes-vous mis à l’écart ? questionna-t-elle de nouveau.
- Disons que Karl et moi mettions certaines choses au point vis-à-vis d’un vieil accord que nous avons tous les deux passé. Rien de plus…, répondit-il.
Il prit ensuite sa femme dans ses bras et lui jura à nouveau que ce dont son ami et lui avaient discuté n’avait rien à voir avec la santé de leur fille. Il lui fit également la promesse qu’à compter de cette date, plus aucun mal n’allait arriver à leurs enfants. Henrietta le crut sur parole. Elle connaissait parfaitement l’homme qu’elle avait épousé.
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La nouvelle séance photo de mademoiselle Degrâce venait tout juste de se terminer. Comme avec les précédentes, la jeune femme retourna dans sa loge afin d’enfiler une tenue beaucoup plus confortable pour la grande pause de midi. Pendant ce temps, Michael, qui était une nouvelle fois en train d’admirer les nouveaux clichés qu’il avait pris, reçut la visite de son amie et patronne, Jessica Plano. Cela faisait suite à la discussion qu’ils avaient tous les deux eue durant la pause précédente.
- Écoute, Michael, j’ai réfléchi à ce que tu m’as dit tout à l’heure et pour être totalement honnête avec toi, tu as très mal agi…
- Quoi ?! J’espère que tu plaisantes, rétorqua le jeune homme en interrompant son amie.
- Laisse-moi d’abord finir avant de réagir de la sorte.
- OK, vas-y. Explique-moi pourquoi j’ai mal agi, dit-il de manière condescendante.
Jessica ne fit pas fi de la façon dont il venait de lui parler et poursuivit. Elle lui dit donc qu’il n’aurait jamais dû s’emporter lors de sa conversation avec Natacha. Pour la jeune femme, il aurait dû discuter calmement avec sa fiancée au lieu de se laisser emporter comme il l’avait fait.
- C’est vrai que tu es allé confronter son patron parce que tu t’inquiétais pour elle, ce qui est très louable en soi, mais tu devais également te douter que tes actes devaient provoquer une violente réaction de la part de Natacha. Les femmes sont des êtres très sensibles, en particulier lorsqu’il s’agit de quelque chose qui leur tient vraiment à cœur.
- Je comprends où tu veux en venir, Jessica. Je comprends parfaitement, mais n’empêche que le comportement de Natacha m’énerve beaucoup ces derniers temps. Elle me ment et me cache des choses. Dis-toi que si je n’étais pas rentré un peu plus tôt du travail, je ne l’aurais jamais découverte dans l’état dans lequel elle se trouvait au moment où je suis rentré dans la pièce. Jessica, les affaires de Natacha trainaient sur le sol de notre chambre tandis qu’elle dormait sur notre lit en étant complètement trempée. Comment j’étais censé réagir devant ça ? Comment j’étais censé réagir en voyant la femme que j’aime dans un état pareil ?
Jessica resta silencieuse devant les propos de son ami. Elle savait parfaitement que si elle avait été dans la même situation avec Kelly, elle aurait surement réagi de la même manière.
- Ne le prends surtout pas mal, mais je ne pense pas que tu puisses vraiment comprendre ce que je vis en ce moment, poursuivit Michael.
L’atmosphère entre les deux était devenue quelque peu tendue. Il fallait dire qu’après une discussion pareille, c’était tout à fait normal. Cependant, ce n’était pas cela qui allait dégrader leur longue amitié. La jeune femme s’excusa donc auprès de Michael, lui disant qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’il traversait, mais que cela ne voulait pas dire qu’il aurait dû s’énerver contre sa fiancée.
- Comme je te l’ai dit, nous, les femmes, sommes des êtres très émotionnels.
- Jessica, tu es mon amie et je sais que tu essaies d’arranger les choses, mais il vaut mieux que nous parlions d’autre chose. Je n’ai vraiment plus envie de poursuivre ce sujet de conversation.
Michael commençait à en avoir assez. Plus il pensait à toute cette histoire et plus cela l’énervait. Il s’excusa donc auprès de mademoiselle Plano et partit prendre son déjeuner. En voyant son ami s’éloigner, Jessica ne put s’empêcher d’être quelque peu triste pour lui. Elle savait parfaitement que si Natacha et lui ne parvenaient pas à résoudre ce différent, leur relation en pâtirait énormément. Ce fut à ce moment précis que l’estomac de la jeune femme se mit à gargouiller, ce qui lui fit comprendre qu’il était l’heure pour elle aussi de manger. Jessica prit donc la direction de son bureau sans se douter un seul instant que sa conversation avec le fiancé de mademoiselle Barnes avait été malencontreusement entendue par une certaine Elène Degrâce qui trouvait ce qu’elle venait d’apprendre très intéressant.
A suivre !!!